« La musique de Puccini a pitié de l’amour et de la mort ; en même temps, elle tient de l’un la nostalgie et de l’autre, l’étonnement sincère et résigné » : c’est ce qu’écrivait le Corriere della Sera à l’occasion de l’inauguration du Teatro Puccini à Milan en 1930. Les méandres infinis de l’amour, où se mêlent fantaisie et réalité, sentiment et perversion, illusion et défi, éternité et précarité, ont caractérisé de manière indélébile la musique et le théâtre de Giacomo Puccini, de l’abstraction sonore du Capriccio sinfonico au sacrifice très humain de l’esclave Liù dans Turandot. En représentant l’éros et le thanatos avec une assurance musicale et théâtrale infaillible et une sensibilité aiguë à leurs tragédies, Puccini dévoile la fragilité nue de l’homme et fait passer l’opéra italien de la phase délicate du mélodrame de la fin du XIXe siècle au théâtre moderne.
La mise en scène du spectacle a pour thème la communication. L’époque de Puccini a connu une révolution appelée radio, qui a également été rendue possible par des inventions telles que le télégraphe et le téléphone électrique. Cette révolution a notamment marqué les mœurs et la radio est devenue le premier instrument de rencontre avec la musique, avec l’opéra et avec Puccini. Tout cela, en Amérique, et à New York, a été décisif pour tenir ensemble une langue et deux continents au nom de l’opéra. Le spectacle s’inscrit donc dans ce contexte et plonge les spectateurs dans un programme en direct qui raconte Puccini et le vit à deux niveaux : la prose et le concert.
Un spectacle comme un guide d’écoute donc, entre musique, chant et théâtre pour restituer non seulement l’histoire du compositeur mais aussi l’histoire de l’homme, en particulier son rapport à la critique, à l’opinion publique et au territoire.
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Visse d’arte, visse d’amore. Aspettando Giacomo Puccini
Spectacle en langue italienne
de et avec Massimiliano Finazzer Flory (voix narrante)
Asako Watanabe, piano
Elisa Maffi, soprano
Durée: 80′ sans entracte
En collaboration avec l’Archivio Storico Ricordi et l’Associazione Amici del Loggione du Théâtre la Scala de Milan