Ouvres d’Honneur
Forme uniche della continuità nello spazio (1913) di Umberto Boccioni
02/02 – 30/08 2024
L’inizio del tempo n. 2 di Arnaldo Pomodoro
02/02 – 15/07 2024
Edipo – L’Abisso dell’anima
02/02 – 26/04 2024
Du 2 février au 31 août 2024, l’Institut culturel italien de Paris accueille la sculpture Formes uniques de continuité dans l’espace (1913) d’Umberto Boccioni : il s’agit d’une sculpture emblématique du futurisme italien, mouvement pour lequel elle sert de symbole et de manifeste.
Le « marathonien » de Boccioni, accepté comme Opéra d’Honneur, inaugure le cycle des Passions Olimpiques, nos propositions en hommage aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Sa présence à Paris marque l’un des moments de naissance du futurisme, avec la publication du Manifeste de Marinetti dans Le Figaro le 9 février 1909. Elle représente également notre contribution au Paris de la modernité – 1905-1925, l’intéressante exposition du Petit Palais qui présente un grand tableau de Severini et un de Carrà.
La sculpture provient de la collection de Roberto Bilotti Ruggi d’Aragona à Rome et fait partie des six bronzes autorisés par la famille Marinetti, ratifiés par Ala Marinetti et déclarés d’intérêt historique et culturel par un décret ministériel en mai 2013.
« Le mouvement est l’essence même de la vie humaine et de celle des autres formes vivantes de la planète, y compris le règne végétal ». – écrit le directeur Calbi – « Nous venons au monde en gémissant ou en battant de l’aile, en nous élançant avec nos petites jambes et nos petits bras. Même le premier souffle est un mouvement, une fois que nous avons quitté le liquide amniotique de l’utérus. Dans l’homme en mouvement observé par Boccioni, il y a la synchronisation des bras et des jambes, les muscles contractés et les tendons tendus, l’expression du visage, le même souffle et le même air que l’action dans l’espace ».
La deuxième œuvre d’honneur qui sera exposée du 2 février au 15 juillet 2024 est Le début du temps n°2 d’Arnaldo Pomodoro (1958). La fascination qu’exerce cette œuvre, au-delà de l’imposante solution compositionnelle et de la maîtrise de l’artiste dans la combinaison technique et rhétorique des matériaux qui la composent, provient également de son emplacement : le Schiller-Gymnasium de Cologne, qui n’est pas un musée mais un institut d’enseignement. Cette œuvre a commencé sa seconde vie lorsque Anna Kiehl, nièce de l’architecte Franz Lammersen – à qui Pomodoro en a fait don – en a pris possession après les décennies pendant lesquelles elle avait été exposée sur un mur du gymnase de Cologne. L’œuvre était marquée non seulement par le passage du temps, mais aussi par les graffitis que les jeunes élèves de l’école avaient gravés sur sa surface. Anna a demandé au Maestro et à la Fondation Pomodoro de s’occuper de sa restauration, qui a été supervisée par Pomodoro lui-même.
« La grande surface sombre fait référence à un espace cosmique », écrit le directeur Antonio Calbi, « et le dialogue entre le champ rectangulaire et les lignes à peine courbes est extraordinaire, argentées pour les lignes horizontales, dorées pour la seule ligne verticale. Cette dernière semble être la trajectoire suivie par la petite sphère de couleur plomb dans son mouvement qui la conduira à une sorte de collision avec la matière. Cette sphère semble anticiper l’attention que le sculpteur portera à ce solide primaire peu de temps après, jusqu’au premier moulage d’envergure, la sphère pour Montréal de 1967 ».
Inauguration également de la troisième étape de l’exposition Œdipe – L’abime de l’âme, accueillie dans les salles de l’Institut du 2 février au 26 avril 2024. Quinze auteurs contemporains déclinent, chacun selon sa langue et sa poétique, la figure d’Œdipe, se confrontant à l’un des personnages les plus emblématiques du théâtre et de la culture occidentale. La figure d’Œdipe, personnage paradigmatique qui a traversé l’histoire de la culture occidentale, reste aujourd’hui encore une source d’inspiration inépuisable. Œdipe est la tragédie de la vision, de la recherche de la vérité et de l’introspection. L’acte de voir est à la base de toute expérience esthétique et créative, et réfléchir sur la figure d’Œdipe, sur son destin funeste, est pour les artistes une manière de réfléchir sur eux-mêmes, sur leur propre recherche esthétique. L’exposition propose à la fois des œuvres créées pour l’occasion et des œuvres déjà présentes dans le répertoire des artistes, combinant différentes expressions artistiques, de la peinture à la sculpture, de l’installation à la photographie.
Après la Galleria Regionale di Palazzo Bellomo à Syracuse et Il Musma à Matera, des œuvres de Matteo Basilé, Michele Ciacciofera, Marilù Eustachio, Silvia Giambrone, Emilio Isgrò, Cristina Martin, Giovanni Migliara, Hermann Nitsch, Mimmo Paladino, Pier Paolo Pasolini, Umberto Passeretti, Stefania Pennacchio, Alfredo Pirri, Vettor Pisani, Arnaldo Pomodoro, Stefano Ricci, Alfredo Romano et Nicola Toce seront exposées à l’Hôtel de Galliffet, siège de l’Institut culturel italien à Paris.
Pour plus d’informations
Francesco Boscolo Lisetto
iicparigi@esteri.it
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