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Letizia Battaglia. Tourner la vie et la mort à Palerme – Partie 1

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Letizia Battaglia nous a quittés brutalement. Elle était l’une des plus grandes photographes de notre temps. Ses photos en noir et blanc racontaient le long calvaire de Palerme assiégée par la mafia, la terrible boucherie au cours de laquelle Cosa Nostra a tué des policiers, des magistrats, des citoyens sans défense, pendant les trente années les plus odieuses de notre histoire républicaine. Peu de gens savent que cette grande artiste, témoin de notre temps a aussi eu une biographie exceptionnellement dramatique, comme enfant, comme jeune, puis comme adulte, et que son existence audacieuse et anticonformiste raconte avec force les grandes luttes des femmes du siècle dernier pour conquérir dignité et liberté. Une vie fascinante, aventureuse, étonnante. Une vie de combats menés dans les tranchées, dans une réalité professionnelle aussi masculine que celle des photojournalistes d’actualité de ces années-là. Seule femme parmi des collègues masculins, Letizia a réussi à imposer un regard de pitié et de beauté, faisant de la photographie une arme pour changer le monde.

En accord avec Letizia et avec sa collaboration, le réalisateur Roberto Andò a décidé de transformer cette histoire humaine et professionnelle hors du commun en un reportage télévisé. Dans la mini-série, encadrés par son objectif, défilent des mafiosi, des pauvres, des petites filles, de grandes figures de notre histoire civile et culturelle, comme Giovanni Falcone, Leonardo Sciascia, Pier Paolo Pasolini.

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Projection de
Letizia Battaglia. Tourner la vie et la mort à Palerme – Partie 1 (Italie, 2022, 102’, VOSTF) de Roberto Andò
Una série conçue par  Roberto Andò. Avec Isabella RagonesePaolo BrigugliaRoberta Caronia.
Une coproduction Rai Fiction e Bibi Film, avec la partecipation de Le Pacte.
En présence de Roberto Andò et de Lia Pasqualino Di Marineo, élève de Letizia Battaglia.

 

Dans le Palerme bigot et rétrograde de l’immédiat après-guerre, Letizia est une jeune fille curieuse et rebelle qui décide de se marier à l’âge de seize ans. En peu de temps, son rêve d’autonomie et d’émancipation par rapport à la famille est brisé dans un mariage rigidement régi par des règles patriarcales : le rôle d’épouse et de mère de trois filles ne permet pas à Letizia de poursuivre ses études et sa curiosité intellectuelle est même vécue comme une menace par son mari qui l’aime d’un amour possessif et étouffant. La fréquentation d’un pair provoque une réaction brutale dans l’environnement familial de son mari ; accusée d’adultère, Letizia fait une dépression nerveuse, est hospitalisée dans une clinique suisse et suit un traitement psychiatrique. De retour à Palerme, alors que son mariage est en pleine crise et qu’elle se trouve dans un état de perpétuelle fragilité émotionnelle, la jeune femme décide d’aborder son mal-être par le biais de la psychanalyse. Elle trouve ainsi un équilibre précaire, jouant un rôle actif dans le milieu culturel palermitain et soignant son mal-être conjugal par des aventures extraconjugales sporadiques. Une situation de compromis dans laquelle Letizia se sent cependant enfermée. Une rencontre avec un jeune photographe, Santi, avec lequel naît une histoire d’amour passionnée, l’aide à faire le choix ultime : quitter le toit conjugal avec ses trois filles et chercher sa propre voie. Sans ressources et à la recherche d’un emploi, Letizia est mise à l’épreuve en tant que reporter par le directeur du journal L’Ora, Vittorio Nisticò. Chaque article doit être accompagné d’une photo et c’est ainsi que, par hasard, Letizia fait sa première rencontre avec la photographie. La vie dans le milieu intransigeant du journal n’est pas facile pour la jeune femme, à qui l’on reproche son extraction bourgeoise et sa vie amoureuse désordonnée. Aussi, lorsque son associé Santi quitte Palerme pour Milan, Letizia décide de le suivre, même si cela lui coûte de se séparer de l’aînée de ses filles, qui choisit de rester à Palerme avec son père. C’est à Milan que Letizia s’est établie comme photographe, au milieu des difficultés économiques et existentielles, au début des années 70, période turbulente mais vitale. Son succès professionnel, ainsi que celui de son compagnon Santi, a été le tremplin de leur retour à Palerme, où le couple a été appelé à diriger le service photographique de L’Ora.

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