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Présentation du volume « Da Cimabue a Morandi », de Roberto Longhi

Invito Longhi 30 settembre IIC ore 19
Roberto Longhi, Da Cimabue a Morandi
Volume sous la direction de Cristina Acidini et de Maria Cristina Bandera
En collaboration avec la Fondazione Longhi
Introduction de Lina Bolzoni
Ed. Einaudi, I Millenni, 2024
Interviennent Catherine Monbeig Goguel, historienne de l’art, et Philippe Costamagna, directeur et conservateur du Palais Fesch – Musée des Beaux-Arts de Ajaccio, en présence de Maria Cristina Bandera

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La plus célèbre anthologie des écrits de Roberto Longhi a été publiée en 1973, sous la direction de Gianfranco Contini, dans la collection « Meridiani » de Mondadori. Aujourd’hui, cette même sélection d’écrits est proposée dans une édition entièrement renouvelée. Chaque essai de Longhi est introduit par un historien de l’art spécialiste du sujet traité : les essais sont ainsi replacés dans le contexte des études de Longhi, avec des références aux expositions dont ils sont issus, et surtout, les intuitions du critique qui ont influencé les études ultérieures et qui font encore autorité aujourd’hui, ou inversement, les attitudes critiques (et les propositions d’attribution) qui ont été dépassées au fil du temps, sont mises en évidence. Plus de trente chercheurs ont collaboré à cette nouvelle édition, qui comprend plus de cinquante reproductions en couleur.
Par rapport à l’édition de Contini, celle-ci est donc davantage axée sur la valeur et l’actualité des essais de Longhi d’un point de vue historico-artistique, mais cela ne signifie pas pour autant que l’on oublie les qualités de son écriture, si étroitement liées au discours critique. De nombreuses introductions aux essais soulignent à quel point les intuitions critiques de Longhi ne faisaient qu’un avec les métaphores qu’il utilisait et avec son style parfois ardu mais toujours fascinant. Mais il y a aussi un texte introductif de Lina Bolzoni qui, entre autres, met en évidence la veine théâtrale du langage de Longhi, qui lui permettait d’être extraordinairement imagé dans ses descriptions et ses évaluations, d’autant plus lorsqu’elles étaient restrictives.
Si Caravaggio est aujourd’hui considéré comme l’un des plus grands artistes de tous les temps, si Morandi est l’un des sommets de la peinture italienne du XXe siècle, nous le devons à l’autorité critique de Longhi. Mais en lisant ou en relisant les essais de ce livre, on peut voir à quel point ses études étaient vastes et ses positions innovantes sur toute l’histoire de l’art italien.

Roberto Longhi (Alba 1890 – Florence 1970) est considéré comme le plus grand historien de l’art italien du siècle dernier. Il a enseigné dans les universités de Bologne et de Florence. Parmi ses élèves, outre de futurs historiens de l’art tels que Francesco Arcangeli et Giuliano Briganti, on trouve également des écrivains et des poètes tels qu’Attilio Bertolucci, Pier Paolo Pasolini et Giorgio Bassani, tous très influencés par ses cours légendaires. Giovanni Testori n’était pas un élève direct, mais il a été fortement influencé par sa méthode critique et son écriture. Il épousa Lucia Lopresti, qui devint une écrivaine célèbre sous le nom d’Anna Banti. Ensemble, ils fondèrent en 1950 la revue « Paragone », consacrée à l’art et à la littérature. Ses œuvres complètes ont été publiées par Sansoni en 14 volumes parus entre 1956 et 2000.

  • Organisé par: Institut culturel italien de Paris
  • En collaboration avec: Editions Einaudi