Avec le très beau long-métrage d’Alessandra Celesia, Le bleu miraculeux [Anatomia del miracolo, Italie, 2017, 86′, vostf] nous inaugurons ce soir le nouveau cycle « Fragments d’Italie », consacré au documentaire italien. Naples, une Vierge au bleu sur la joue qui fait des miracles. Autour d’elle évoluent trois personnages féminins qui ne se rencontrent jamais : Giusy, une fille en chaise roulante qui n’a pas eu droit au miracle et est devenue athée, libre d’esprit et anthropologue spécialiste des cultes de Marie ; Fabiana, une femme transexuelle qui est à la tête d’un groupe de fidèles de la Vierge dans un quartier populaire du centre-ville ; et Sue, une pianiste coréenne à la recherche d’une nouvelle direction à donner à sa vie, enseignant la musique à des enfants en difficulté́ dans une ville très éloignée de sa culture d’origine. Chacune porte ses blessures intimes et sa quête personnelle du « miracle ». Avec son dernier film – accueilli dans de nombreux festivals et notamment lauréat du prix du Jury au dernier festival internationale du film documentaire de Bruxelles Millenium –, la réalisatrice, déjà primée pour Le libraire de Belfast (2011), nous propose une histoire passionnante en dehors de toutes conventions. Alessandra Celesia s’entretiendra de son film avec le réalisateur et critique cinématographique Stefano Missio, fondateur du site Il documentario.it.
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